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"On est bien ici ! Contrairement à ce qu’on pourrait penser."

Mathieu Castellango, professeur de SVT au collège Martin Luther King de Villiers-le-bel

Peux-tu nous préciser en quelques mots ton parcours ?

J’ai fait des études de biologie et de géologie à l’université de Bourgogne. Ensuite, j’ai passé le CAPES. J’ai fait une année de stage dans un collège à Dijon puis j’ai été affecté à l’académie de Versailles. J’ai fait un an de lycée à Domont et ensuite je suis arrivé au collège Martin Luther King de Villiers-le-bel. C’est la troisième année que j’enseigne ici.

Penses-tu qu’être enseignant à Villiers-le-bel est différent d’être enseignant ailleurs ?

Je pense qu’il y a des collèges similaires mais oui, cela demande plus d’énergie que dans d’autres établissements non placés en zone d’éducation prioritaire. Ici, il y a davantage de projets, par exemple, l’école ouverte ou l’EIST (Enseignement Intégrés des Sciences et de la Technologie) ça n’existe pas partout. Nous avons des élèves qui demandent plus d’attention.

Malgré tout ce que cela demande en plus, on y est bien, on y trouve son compte dans cet établissement. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, même si ce n’est pas facile tous les jours, on y est bien ! L’ambiance et l’entraide sont bonnes entre les enseignants. Il y a beaucoup de soutien dans l’équipe pédagogique.

Tu t’es engagé dans l’éducation au développement durable. Peux-tu nous dire ce qui a motivé cet engagement ?

Je suis professeur de biologie donc au sein même de mes cours il y a des liens avec le développement durable. En plus, je co-anime le club développement durable le midi avec deux collègues avec lesquels j’aime travailler. L’équipe fonctionne bien, nous aimons monter des projets ensemble.
D’autre part, nos élèves ne sont pas forcément sensibilisés à cette thématique et je trouve important d’amorcer des réflexions.

Est-ce que ça fonctionne ? Voyez-vous des retours de tout ce travail ?

Les élèves de l’atelier sont très motivés et sont assez moteurs. On travaille avec eux pour qu’ils diffusent des messages et partagent leurs connaissances avec leurs camarades et leur entourage.

En quoi une association comme La Case a pu ou peut t’aider dans ta démarche d’enseignant ?

La Case nous a aidé sur la spécialité développement durable dans nos ateliers. Nous avons monté la classe d’eau hors temps scolaire ensemble pendant les vacances de la Toussaint. Il y a également le Rallye des solidarités, qui permet de s’ouvrir et de rencontrer d’autres gens, d’avoir un but pour toute l’année.

Quels sont les thèmes liés à l’environnement que tu as déjà abordé avec tes classes ?

Tout ce qui est autour de l’eau, la pollution de l’eau, de l’air, le changement climatique, la place de l’Homme dans la nature (comprendre que l’Homme est ancré dans la nature et connaitre ses impacts directs).

Quel est ton projet de classe actuellement ?

Pour toutes les 6èmes cette année nous montons des classes eaux.
Pour les 6èmes et les 5èmes nous travaillons à la construction d’un poulailler en EIST, dont les poules seront nourries par les restes alimentaires de la cantine.

Avec l’atelier développement durable, nous travaillons sur la fabrication de produits ménagers pour ensuite les tester et former les jeunes à animer des stands sur ces produits et diffuser des messages partout dans la ville.

Avec l’école ouverte, nous allons travailler autour des animaux comment être respectueux dans l’élevage (il est prévu de faire la visite d’une ferme pédagogique).

Quel est ton meilleur souvenir dans ce collège ?

La classe d’eau, on s’en souviendra !
Ce qui me marque le plus dans ce collège c’est que les enfants montrent des signes de reconnaissances spontanés, sans qu’on s’y attende (un merci, une marque d’affection en fin d’année…). C’est la meilleure des récompenses. C’est très touchant.

En plus, l’équipe pédagogique s’entend bien (on rigole bien), alors il y a des souvenirs avec les collègues également !


Propos recueillis par Stéphanie Gouret