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Et SI on questionnait notre rapport au monde ?

Comme chaque année La Case s’est associée au service jeunesse de la ville de Fontenay-sous-bois (94) pour dispenser une formation à la solidarité internationale. Cette formation d’une journée fait partie intégrante du programme d’accompagnement de la mission jeunesse pour les fontenaisien·nes qui souhaitent s’engager dans des projets solidaires à l’international.

La journée s’est articulée autour de trois grandes questions. Tout d’abord les jeunes furent amené·es à se questionner sur la nature de leur engagement. Est-ce que je suis plutôt dans une démarche de don ou de charité ? Quelle différence entre aide humanitaire et projets de solidarité internationale ? Toutes ces questions qu’on ne se pose pas toujours avant de partir alors que l’on veut juste « aider ». Mais a-t-on vraiment besoin de nous ? Quelle place souhaite-t-on occuper dans ce type de projets ? Autant de questions, et bien plus encore, qui permettent à chacun·e d’enclencher ou de continuer sa réflexion individuellement mais aussi collectivement. Très souvent nous remarquons qu’en travaillant autour de ces questions-là, des personnes qui sont engagées dans le même projet ne le sont pas pour les mêmes raisons. C’est aussi un très bon moyen de renforcer la dynamique au sein d’une équipe. Ce questionnement sur le positionnement et l’engagement personnel s’est achevé sur un exercice de rétrospective historique sur l’évolution de la solidarité internationale des années 1960 à aujourd’hui.

Parole de participant·e : « Cette journée a soulevé des questions que l’on ne s’était pas forcément posées. »

Dans un deuxième temps, le groupe fut amené à découvrir les processus de construction de l’identité et par conséquent tous les éléments qui pouvaient entrer en jeu dans les interactions humaines. Comprendre comment je me suis construit·e en tant que personne et toute la complexité de cette construction c’est aussi admettre que je ne suis pas toujours en capacité de tout saisir d’une autre personne du premier coup, et c’est normal ! Nous avons tous·tes un vécu, une éducation et une hiérarchisation des valeurs différentes. Ces questionnements sur l’identité permettent d’enclencher le travail autour de la rencontre interculturelle, car le premier·ère étranger·ère que l’on rencontre c’est d’abord son·sa voisin·e.

Parole de participant·e : « Cela m’a permis de prendre conscience de la relation avec la population locale. Tout le monde peut apprendre de l’autre »

Enfin cette journée fut clôturée par une discussion autour du retour et de la valorisation que l’on peut faire de son projet. De quoi va-t-on parler ? Sous quelle forme ? A destination de qui ? Le droit à l’erreur fut aussi évoqué, est ce que si le chantier n’aboutit pas le projet est-il un échec pour autant ? Remettre les relations humaines au cœur du projet ne serait-elle pas la clé pour une expérience riche et marquante ?

L’ensemble de cette journée fut animée avec des outils issus de l’éducation populaire et de l’ECSI mêlant apports théoriques et mise en action des participant·es. Merci à eux·elles pour leur dynamisme et leur implication tout au long de cette journée.