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« Voir les évolutions des jeunes… ça n’a pas de prix ! »

Peux-tu nous préciser en quelques mots ton parcours ?

Je suis éducatrice spécialisée depuis 6 ans. Avant, j’ai fait de l’animation avec des jeunes de 3 à 17 ans afin de pouvoir me professionnaliser dans l’idée de travailler ensuite avec des jeunes en difficulté. Depuis que j’ai 12 ans, j’ai envie d’être « éduc spé » (depuis un forum des métiers au collège), mais j’ai pris le temps de voyager et de me forger dans l’animation avant de faire ce métier (j’ai été animatrice, directrice et formatrice BAFA – ce que je suis toujours). J’ai été en colonies de vacances toute mon enfance, j’ai toujours aimé ça, le collectif c’est mon truc. Je suis donc allée vers l’animation naturellement. Avant l’EDI (association Imaj) j’ai travaillé un peu en prévention mais pas longtemps.

Penses-tu qu’être éducatrice à l’EDI est différent d’être éducatrice ailleurs ?

Je dirais qu’il y a autant de métiers d’éducateur que de postes d’éducateur. La particularité de l’EDI, c’est de travailler à la fois en groupe et en individuel. On peut donc travailler le collectif ainsi que les difficultés propres à chaque jeune. On voit les jeunes tous les jours, cela permet d’avoir une vraie relation avec eux. Mais ce que je préfère, c’est qu’ils viennent à l’EDI sur la base du volontariat et ça, ça change tout. Ça rend le travail dynamique et très gratifiant de voir les évolutions des jeunes et ça n’a pas de prix ! Je travaille sur des ateliers que je choisi et qui correspondent à mes centres d’intérêt et ça, c’est génial !

Tu t’es engagée dans l’éducation au développement durable. Peux-tu nous dire ce qui a motivé cet engagement ?

J’anime un atelier éco-citoyeneté de débats et de découvertes. Mon objectif, c’est que les jeunes mettent un sens derrière des termes souvent très flous : le développement durable, la citoyenneté, la solidarité, le respect de l’environnement… Mon but est de les rendre curieux, j’essaie de leur faire prendre conscience des enjeux du monde. C’est un prétexte pour travailler ensemble, d’avoir une posture adaptée, de travailler sur le collectif. Mais ce sont aussi des sujets qui me tiennent à cœur. Ce que je vise, c’est les ouvrir au monde en enlevant les œillères, de les rendre critique, de comprendre, d’aller chercher des informations et de désacraliser certains sujets. Je pars d’eux, de leurs questions, et on cherche ensemble. Le développement durable, c’est un thème qui parle et qui me touche, j’aime la nature, j’ai envie de partager ça avec eux. Mon idée n’est pas de convaincre mais de les intéresser. Les jeunes ici m’appellent souvent « dame nature ».

Est-ce que tes ateliers fonctionnent ? Vois-tu des retours de ce travail ?

Pas forcément techniquement, concrètement. On évoque des changements de comportement quand on est en atelier mais le quotidien revient vite ! Mais ils arrivent à faire du lien et c’est ça le plus important pour moi. Ils se montrent intéressés. Dernièrement, on fait beaucoup de balades en forêt et ils ont envie d’y retourner toutes les semaines.

En quoi une association comme La Case a pu t’aider dans ta démarche d’éducation au développement durable ?

Par ses ressources pédagogiques, humaines et matérielles. Mais aussi par le projet "Rallye-toi aux solidarités" que vous portez et qui rassemble plein de monde et ou l’EDI trouve complètement sa place. C’est une chance pour les jeunes de pouvoir être en contact avec d’autres jeunes et de pouvoir être en situation d’animateur. Ce sont de supers souvenirs !

Quels sont tes projets pour cette année ?

Nous mettons en place une action citoyenne avec les jeunes : La collecte des bouchons, ce qui permet de les mobiliser sur une action de solidarité tout en les rendant acteur de leur travail et qu’ils soient en position de sensibilisation.
J’anime des ateliers débats - découverte tous les mardi après-midi (comme je l’expliquais plus haut).
Et comme chaque année depuis 5 ans, nous participons au Rallye.

Quel est ton meilleur souvenir dans le rallye ?

Mon meilleur souvenir dans le rallye : la danse collective car j’ai chopé un jeune par la main qui râlait, on a fait deux tours de danse ensemble, et une fois que je l’ai laissé il est revenu par lui-même et a continué de danser. Il a adoré et moi aussi. Les gens heureux ça m’a rendu heureuse. C’était un moment de partage collectif qui ne se serait pas passé ailleurs.