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Une page de l’histoire de La Case se tourne...

En 1989, avec une bande de copains militants associatifs, nous avons créé une association de solidarité internationale dont l’un des objectifs était de mettre en place un centre de documentation et d’organiser des animations d’éducation au développement dans les établissements scolaires. A priori, nous allions être une petite association locale implantée à Ecouen dans le Val d’Oise qui devait rayonner sur la commune et les environs, fonctionnant avec des moyens modestes et une équipe bénévole.

En 2010, La Case est devenue un véritable outil efficace au service de la solidarité internationale et du Développement durable. Que ce soit dans le domaine de la documentation, de l’animation pédagogique, de la formation ou de l’accompagnement de projet, notre association est devenue au fil du temps une référence dans notre domaine d’activité. Elle dispose aujourd’hui d’une équipe professionnelle de six personnes qui peuvent répondre aux différentes sollicitations des partenaires et développer des projets innovants qui rencontrent un large succès auprès du public.

Entre ces deux dates, 20 ans de travail acharné et enthousiaste qui a permis à l’association de répondre aux missions qu’elle s’était fixée et de promouvoir les valeurs de solidarité et de citoyenneté active au service d’un développement harmonieux de notre planète. Je pense qu’il est important de rappeler quelques jalons qui ont marqué notre histoire depuis 1989 :

1990 : adhésion de l’association au réseau RITIMO. Cet engagement a été essentiel pour le développement des activités de l’association. Sans le soutien sans faille de Ritimo et de nos camarades administrateurs et salariés du réseau (en particulier de Bernard Salamand), La Case ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui.

1995 : arrivée d’un objecteur de conscience à La Case. Samuel Turakiewicz intègre l’équipe et vient en soutien du travail des bénévoles. Il créé le site internet de l’association et développe les activités.

1998 : La Case recrute un premier salarié (Samuel), puis un second en 1999 (Bertrand Lecorps). Avec ce duo de choc, tous les projets que notre conseil d’administration avait envisagés se mettent en place progressivement et très vite de nouvelles actions voient le jour. La Case adhère à La Ligue de l’enseignement.

1999 : l’association déménage à Villiers-le-Bel et s’implante au cœur des quartiers dans lesquels elle s’est beaucoup investie. Elle devient un acteur important de la politique de la ville.

2002 : arrivée de Noémi Schneider qui va assumer la fonction de documentaliste, renforcer notre fonds documentaire et développer cet outil à Villiers-le-Bel puis à notre Antenne à Paris à partir de 2004. L’outil documentaire prend alors un dimension essentielle dans notre activité. La Case travaille pendant une année entière à la redéfinition de son projet associatif.

2003 : La Case est amenée pour la première fois à répondre à des appels d’offre dans le domaine du Développement durable avec l’Agence de l’eau Seine Normandie, le Conseil général du Val d’Oise et un certain nombre de communes.

2007 : La Case fait appel au Dispositif Local d’Accompagnement (DLA) et va travailler pendant deux ans à l’élaboration d’outils pour mieux gérer et maitriser le développement de l’association. Les élus du conseil d’administration et l’équipe salariée s’impliquent fortement dans cette démarche qui donne un nouveau souffle à l’association.

J’ai eu l’immense bonheur de présider La Case depuis sa création. Depuis 2004 et mon déménagement dans le sud de la Bourgogne, la tache était devenue plus ardue. J’ai essayé d’être un Président actif, force de proposition, engagé et à l’écoute. Il a parfois été difficile de concilier l’engagement des bénévoles, leurs attentes et celles de l’équipe salariée. Certains bénévoles se sont senti dépossédés de leur « bébé ». Cependant, l’équipe bénévole s’est renouvelée et l’équipe salariée est maintenant conséquente avec les arrivées de Mickael, Ligia qui a remplacé Noémi en 2009, Shahista et Sandra. Nous travaillons ensemble à la pérennité de cette belle aventure.

Cependant, 20 ans de mandat de Président, c’est long. Je ne souhaitais pas être Président à vie !
Aujourd’hui, le temps est venu de passer le témoin et de tourner une page. Les conditions sont réunies pour assurer la continuité de notre fonctionnement et en même temps rebondir avec une nouvelle équipe aux commandes.

C’est avec beaucoup d’émotion que je transmets le flambeau à Noémi Schneider, une Présidente jeune et dynamique, qui connait bien La Case et qui aura à cœur d’assurer l’avenir de l’association avec l’aide du Conseil d’administration et de l’équipe salariée.

Je tiens à remercier tous ceux qui ont été de l’aventure pour la confiance qu’il m’ont accordée pendant toutes ces années (je ne peux malheureusement tous les nommer). Je tiens aussi à remercier tous nos partenaires (collectivités locales ; élus ; associations ; services de l’Etat), en particulier les municipalités d’Ecouen et de Villiers-le-Bel.

Enfin, je ne peux passer sous silence l’appui constant de Martine Ledoit, ma compagne qui a été depuis le début à mes côtés dans cette aventure. Sans elle, La Case n’existerait sans doute pas. Sans son soutien, sa compréhension et son engagement à mes côtés, le chemin eut été beaucoup plus difficile.

Je souhaite une longue vie à notre « Case », qui est une belle entreprise humaine, au service de tous, avec une démarche d’éducation populaire sincère et militante. C’est pourquoi nous avons toujours veillé à ce que nos actes soient autant que possible en conformité avec nos idées. Bonne chance à notre nouvelle Présidente et toute mon amitié à l’équipe bénévole et salariée.

Philippe LENGLET