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Du 7 au 18 décembre 2009, la communauté internationale est réunie à Copenhague pour le plus grand sommet sur l’avenir du climat. Le récent engagement de Barack Obama et de la Chine pour une limitation de leur émission de dioxyde de carbone ont ouvert un vent d’optimisme sur la conférence. Pourtant, les tractations risquent d’aboutir à un accord au plus petit dénominateur commun.
Les dirigeants de la planète n’auraient-ils pas pris conscience de l’enjeu ? Les faits sont cependant là : hausse des températures sur les 50 dernières années, élévation du niveau de la mer, fonte des glaciers, disparition d’espèces animales et végétales.
Les pays riches sont les principaux responsables des gaz à effet de serre accumulés depuis 1850. Ils doivent faire preuve de solidarité internationale vis-à-vis des pays pauvres et des pays émergents. *
« On ne négocie pas avec le climat, on agit » dit un spot de coalition d’ONG. L’humanité doit agir pour passer de la compétition à la coopération. Aux pays développés d’aider financièrement les pays pauvres et de leur transférer des technologies plus propres. *
*Les citoyens de ces pays semblent prêts à faire des efforts puisque 88% des Français, 81% des Japonais et 80% des Américains interrogés se sont dits "prêts à modifier leur mode de vie et à limiter leur consommation" en faveur de l'environnement, selon un récent sondage de l'institut Ifop publié par le journal Le Monde.
Les Français semblent donc sensibilisés. Les programmes en faveur d’éco-gestes se multiplient. L’association La Case participe à l’éducation à l’environnement et au développement durable. Des interventions ont lieu en classe et dans des maisons de quartiers pour informer des conséquences de notre mode de vie sur la biosphère. Nous proposons aux élèves, aux jeunes et aux adultes de calculer leur empreinte écologique. Nous imaginons ensemble des solutions pour diminuer sa pression sur la planète.
Nous ne sommes pas dupes. Derrière la bonne conscience écologique – couper l’eau lorsqu’on se brosse les dents, éteindre la lumière en quittant une pièce, privilégier les produits locaux – n’oublions pas la ghettoïsation des quartiers, l’augmentation des inégalités ou les freins au développement des territoires. Le président du Conseil Général des Hauts-de-Seine, Patrick Devedjan, a reconnu en 2006 que pendant des décennies, /"la Datar/ (Délégation à l'aménagement du territoire et à l'action régionale) /a interdit le développement de l'activité économique dans le sud et l'est parisien pour promouvoir la Défense". //Cette concentration a pour conséquence des trajets de plus en plus longs entre les cités dortoirs de l’est, du sud et du nord de Paris et les zones de bureaux dans l’ouest de Paris.
Ne soyons pas dupes donc que les transports pèsent dans les émissions de gaz à effet de serre. Et qu’au sein d’une même région, le département le plus riche de France (Hauts-de-Seine) côtoie le département le plus pauvre (Seine-Saint-Denis).
S
’engager pour sauver le climat, ce n’est donc pas uniquement des gestes individuels mais aussi participer à la construction d’une société plus juste et plus solidaire.
Mickaël Bodergat
Association La Case