Accueil > Nos projets > Les ODD à l’école > Aire Terrestre Éducative à l’école Henri Wallon 2024
Chaque année, l’Office Français de la Biodiversité (OFB) permet à des classes d’écoles et de collèges de monter un projet éducative autour d’une zone terrestre de petite taille de leur secteur (parc urbain, friche, zone humide, forêt, rivière, etc…).
Marie Dia-Barthe, notre chargée d’animation et de projets EEDD qui s’était rendue durant 10 séances en 2022-2023 à l’école Henri Wallon de Villiers-le Bel dans une classe de CE2-CM1 pour étudier le Mont-Griffard, est revenue dans cette même classe cette année (2023-2024) afin de finaliser cet accompagnement et de concevoir avec les enfants une chasse aux trésors sur la biodiversité au sein du Mont-Griffard à destination d’une autre classe beauvillésoise.
Pour la restitution grandeur nature, Marie était accompagnée de nos stagiaires Malika et Léane, elles ont pu nous faire leur retour sur cette après-midi.
Retrouvez la présentation du projet : https://www.lacase.org/Aire-Terrestre-Educative-a-l-ecole-Henri-Wallon
Bonjour les filles ! Marie peux-tu me dire comment était l’ambiance générale lors des séances d’accompagnement comparé à l’année précédente ?
Marie : J’ai eu la chance d’accompagner la même classe qui est passée au niveau supérieur tout en gardant la même enseignante, ce qui a été un réel avantage pour moi et pour la classe.
Il n’y a pas eu besoin de reprendre les différentes explications de zéro, cela nous a permis de reprendre là où nous nous étions arrêtés.
Sur quel aspect du projet, vous êtes-vous concentrés cette année ?
Marie : Nous avons bien évidemment continué de faire des sorties natures au sein du Mont-Griffard, afin d’analyser l’évolution de la forêt au cours du temps pour identifier les points de passage pour la chasse aux trésors, il y avait certains passages que nous avions identifié avec les enfants l’année dernière, mais qui se sont refermés, ce qui les a rendu inaccessibles. Nous avons également pris le temps d’organiser des séances de ramassage de déchets sur le lieu. Personnellement, je trouve que c’est une bonne façon de sensibiliser les enfants à la préservation de l’environnement.
Mais, le réel enjeu de cette année était tout de même de travailler sur la restitution grandeur nature que nous n’avions pas eu l’occasion de mettre en place lors du premier accompagnement.
Ce que j’apprécie dans le dispositif des Aires Terrestres Éducative (ATE) est le fait que les enfants sont réellement maître⸱sse de leurs décisions.
Les enfants avaient choisi de présenter leur travail sous la forme d’une chasse aux trésors, pourquoi ?
Marie : De toutes les idées émises, c’est celle qui a été sélectionnée par les élèves.
L’idée de présenter une exposition photo a également été discutée, mais cela demandait de former les enfants sur une technique bien particulière, de plus vu que cette restitution était à destination d’une autre classe, d’autres enfants, nous avons jugé que la chasse aux trésors serait plus divertissante pour eux⸱elles.
Comment s’est passé le temps de restitution ?
Marie : À merveille ! J’étais particulièrement fière, car j’ai pu voir les enfants prendre les choses en main et s’investir à 200%.
Léane : Que ce soient les joueur⸱ses ou les animateur⸱rices, tou⸱tes étaient très impliqué⸱es et il y avait même un esprit de compétition qui s’était installé entre les différentes équipes.
Malika : C’était une bonne après-midi, les activités étaient diversifiés, chacun⸱ne avait sa place, aucun⸱ne n’a été laissé de côté, ce qui a joué, je pense, sur le bon fonctionnement de cette restitution.
Marie, y a t-il des choses que tu aurais souhaité faire différemment ?
Marie : Je ne pense pas.
J’ai eu la chance pour mon premier accompagnement d’ATE de pouvoir suivre une classe sur 2 ans, ce qui est plutôt rare dans ce dispositif, mais je trouve que cela renforce la qualité de l’accompagnement. Le fait d’avoir deux années scolaires de travail permet véritablement aux enfants d’avoir du temps pour prendre le lead sur le projet, "il⸱elles sont dans un sens de véritables maître⸱sses d’oeuvre".
Pourquoi un projet comme l’ATE est important en milieu scolaire, notamment ?
Marie : L’ATE rend les élèves plus autonomes, c’est un moyen pour eux⸱elles de se prouver à eux⸱elles-mêmes et aux autres qu’il⸱elles sont capables de prendre des décisions et de construire un projet de A à Z.
C’est également l’occasion pour les enfants de découvrir un site naturel près de chez eux⸱elles.
Léane : Cela les invite aussi à discuter et à se mettre dans une posture dont il⸱elles n’ont pas l’habitude, c’est comme si il⸱elles se mettaient dans la peau d’un⸱e professeur⸱re pendant un instant.
Malika : Je pense également que c’est quelque chose qui va rester, ce projet va les marquer et il⸱elles s’en souviendront dans le futur.
Y aura t-il une suite à ce projet ?
Marie : Qui sait ? Ce n’est pas prévu pour le moment. Les financements ont malheureusement diminué pour l’animation dans le cadre de l’ATE, ce qui rend plus difficile la pérennisation de ce type de projet.
Peut-être que ce projet prendra une forme différente dans le futur et rejoindra véritablement le projet "ODD à l’école" de l’Association La Case, ce qui lui permettra de revoir le jour d’une autre manière, avec d’autres classes, dans d’autres milieux...